Projets 2012 |
Evaluation des risques d’extinction chez les endémiques cryophiles du Vicdessos Porteur du projet : Louis Deharveng - DR2 CNRS – deharven@mnhn.fr – tel : 01 40 79 38 32 Structure de rattachement : UMR 7205 du CNRS, Museum National d’Histoire Naturelle, Paris, France Web : www.mnhn.fr/oseb/
Le travail de terrain 2012 du projet "Evaluation des risques d'extinction chez les endémiques cryophiles du Vicdessos (renouvellement)" ne débutera qu'en fin d'été, seule période permettant l'accès aux abords des neiges réellement permanentes. L'identification des espèces récoltées en 2011, au niveau espèce ou morpho-espèce pour les collemboles, au niveau grand groupe pour les autres taxons, est terminé. Les abords immédiats du névé de Médécourbe hébergent 55 espèces de collemboles (ce qui est considérable compte tenu de la rudesse du milieu), et une moindre diversité d'autres arthropodes. La part prépondérante des Collemboles au sein des communautés d'arthropodes cryophiles est ainsi clairement illustrée. Parmi ces espèces, une dizaine sont nouvelles pour la science; ce sont pour la plupart des Pseudisotoma strictement inféodées aux milieux très froids de haute altitude. Trois espèces de ce genre étaient connues dans les Pyrénées, de moyenne ou de basse altitude. Le névé de Médécourbe à lui seul en héberge 6, dont 4 nouvelles pour la science. La prospection des milieux adjacents a montré que plusieurs des espèces de collemboles collectées étaient en mesure de survivre dans des milieux moins constamment froids, alors que d'autres sont absentes dès qu'on s'éloigne de quelques décimètres du névé. La caractérisation moléculaire des espèces présentes a porté sur 13 espèces du névé et 22 des habitats voisins, pour un total de 110 séquences COI (en cours). En 2012, l'objectif est Echantillons d'espèces du bord de névé après extraction. Taille des spécimens de l'ordre de 0,8 à 2 mm. Toutes les espèces visibles sont des endémiques pyrénéennes plus ou moins localisées, la moitié d'entre elles nouvelles pour la science: la biodiversité de ce type d'habitat est de loin la moins bien connue des milieux terrestres dans les Pyrénées et en Europe.
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